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En tant que responsable du PES garçons, quel est votre rôle ? « En fait, ma mission consiste à faire le lien entre les catégories d’âge, des plus petits aux seniors. Je dois m’assurer de l’application d’une ligne directrice concrète afin que les écarts entre les catégories ne se ressentent pas trop. Nous ne voulons pas de coupures trop brutales dans la progression des joueurs. » En parlant d'une ligne directrice réellement existante, que dire de la politique sportive menée par la Fédération ? « Après les années Jean-Philippe Gatien, il faut dire que le tennis de table français a connu une période bien moins faste. Il fallait le faire rebondir. C’est pourquoi nous avons lancé il y a huit ans les projets détection jeunes. Nous avons aussi intensifié les volumes d’entraînements chez les plus jeunes, la formation des entraîneurs et recadrer certaines choses notamment techniques. Aujourd’hui, depuis deux-trois ans plutôt, notre politique commence vraiment à payer. Par exemple, en 2010, nos équipes de minimes garçons et de cadets ont été championnes d’Europe. » Le stage qui se déroule au Creusot est donc en quelque sorte un outil de cette politique ? « Oui. Ce stage permet de travailler techniquement avec nos meilleurs jeunes, et en même temps d’intégrer un esprit de compétition à côté de la répétition des gammes. L’idée est aussi de voir comment ils se comportent sur des exercices en autonomie avec la finalité de ne pas en faire, dans quelques années, des seniors disons robotisés. C’est également un moyen de voir où ils en sont à mi-saison. » Pourquoi avoir choisi Le Creusot comme lieu d’entraînement ? « L’organisation par l’U.P.C.V. du Critérium fédéral Nationale 1 ce week-end est évidemment la raison pratique. Mais la volonté de la Fédération de se déplacer dans les clubs, plutôt que de rester dans les pôles jeunes, en est également une. Il s’agit par la même occasion de se rapprocher des clubs, de les valoriser. Au Creusot, on peut dire que l’équipement est idéal. »
Propos recueillis
par Alix BERTHIER |